Boule sous l’aisselle : qu’est-ce que c’est ?
Un kyste sous l’aisselle se manifeste par une boule dans le creux axillaire, qui peut être dure ou molle et, dans certains cas, douloureuse. Ce type de masse peut susciter des préoccupations pour de nombreuses personnes.
Bien qu’il soit tentant de l’ignorer en espérant qu’elle disparaisse, il est essentiel de comprendre ses causes et de la diagnostiquer rapidement pour garantir une prise en charge adaptée.
Comment reconnaître une boule sous l’aisselle ?
Une boule sous l’aisselle peut varier en taille, texture et sensibilité. Elle peut être douloureuse, surtout en cas d’infection ou d’inflammation, et s’accompagner de démangeaisons et d’une transpiration accrue.
Des nodules enflammés peuvent apparaître, persister plusieurs semaines puis disparaître, mais parfois se transformer en abcès qui drainent du pus. Certaines masses provoquent une rougeur et une sensation de chaleur, tandis que d’autres passent inaperçues.
Si la masse persiste, grossit ou s’accompagne de fièvre ou de ganglions enflés, il est essentiel de consulter un spécialiste pour un diagnostic précis.
Quelles sont les causes possibles d’une boule sous l’aisselle ?
Une boule sous l’aisselle peut avoir différentes causes :
Infections et inflammation
L’une des raisons les plus courantes d’une masse sous l’aisselle est l’inflammation des ganglions lymphatiques. Cela peut survenir à la suite d’une infection bactérienne, comme une folliculite, ou virale, telle le VIH, l’herpès simplex ou la mononucléose. Les ganglions réagissent en se gonflant pour combattre l’infection. Parfois, une transpiration excessive ou l’utilisation de déodorants irritants peut aussi provoquer une inflammation.
Kystes sébacés et lipomes
Les kystes sébacés, formés par l’accumulation de sébum et de cellules mortes, sont généralement inoffensifs mais peuvent devenir douloureux en cas d’infection. Ils peuvent augmenter de taille avec le temps et apparaître dans l’aisselle ou dans toute autre région du corps.
Les lipomes sont des excroissances bénignes de tissu adipeux et ne présentent habituellement pas de danger. Ils peuvent apparaître sous l’aisselle, dans le cou, le dos, les épaules ou n’importe quelle partie du corps où les cellules graisseuses sont présentes.
Pathologies plus graves
Bien que rare, une boule sous l’aisselle peut aussi être le signe d’un problème plus sérieux, comme un lymphome ou un cancer du sein. Il est donc essentiel de consulter rapidement un spécialiste pour écarter ces possibilités, surtout si la masse est dure, indolore, et persiste au fil du temps.
Hydrosadénite suppurative
L’hidrosadénite suppurée axillaire, ou maladie de Verneuil, est une inflammation des glandes sudoripares sous l’aisselle. Cette affection entraîne un blocage de la transpiration, ce qui provoque l’apparition de nodules douloureux qui peuvent laisser des cicatrices sur la peau.
Quels sont les traitements possibles pour une boule sous l’aisselle ?
Le traitement d’une boule sous l’aisselle dépend de sa cause. Pour les cas d’infection, des antibiotiques ou des anti-inflammatoires peuvent être prescrits afin de réduire l’inflammation et éliminer l’infection.
Si la masse est un kyste ou un lipome, une intervention chirurgicale peut être envisagée, notamment si elle devient gênante ou inconfortable au quotidien. L’opération, appelée exérèse chirurgicale, est réalisée sous anesthésie locale lorsque le kyste est en phase non inflammatoire. Si le kyste est douloureux, il est préférable d’attendre 6 à 8 semaines avant de procéder à l’intervention.
Pour prévenir les récidives de l’hidrosadénite, il est essentiel de maintenir une hygiène impeccable, éviter le rasage et l’utilisation de déodorants. Il est conseillé de porter des vêtements amples, de nettoyer la zone avec un savon antiseptique ou un gel au pH acide et de ne pas toucher ou percer la masse.
En cas de pathologies plus graves, un suivi spécialisé et des examens supplémentaires peuvent être nécessaires pour assurer un traitement complet et personnalisé. Une équipe multidisciplinaire peut orienter le choix des soins adaptés, qu’ils soient médicaux, chirurgicaux ou complémentaires.