Comment éliminer un kyste ?
Vous constatez la présence sous votre peau d’une petite boule qui se révèle relativement dure et mobile à la palpation ? Il s’agit probablement d’un kyste cutané, phénomène courant et le plus souvent bénin qui disparaît de lui-même dans la plupart des cas.
Toutefois, certains kystes persistent et sont source d’une gêne esthétique et/ou fonctionnelle non négligeable. Une intervention chirurgicale permet d’éliminer efficacement ces kystes et rend leur risque de récidive quasi nul.
Comment éliminer un kyste
Seule une intervention chirurgicale permet d’éliminer un kyste sébacé car il est nécessaire de le retirer intégralement, son simple vidage ne prémunissant pas le patient contre le risque de récidive.
L’opération est réalisée sous anesthésie locale, lorsque le kyste se trouve en phase froide. Le chirurgien incise la peau de sorte à détacher la totalité du kyste de ses attaches cutanées et graisseuses, puis procède à son ablation. Il referme ensuite la plaie avec des fils de suture résorbables et applique un pansement sur la cicatrice. Pour finir, il remet au patient un récipient contenant le kyste retiré en vue de le faire analyser en laboratoire.
Si le kyste problématique est enflammé, il vaut mieux attendre qu’il atteigne le stade d’abcédation avant de faire quoi que ce soit. Le traitement s’effectue alors en trois temps :
- Sous anesthésie locale, on vide le contenu liquide du kyste par drainage et on nettoie la cavité qu’il occupe ;
- Le patient reçoit ensuite des soins topiques quotidiens et suit une antibiothérapie orale le temps que l’inflammation se résorbe (compter au moins une semaine) ;
- Une fois le kyste revenu en phase froide, on procède à son ablation totale, conformément à la technique habituelle.
Notez qu’un kyste en phase d’abcédation doit être pris en charge de manière impérative et urgente.
Qu’est-ce qu’un kyste ?
Un kyste est une grosseur bénigne qui prend la forme d’une poche close, délimitée par une membrane et emplie ou non d’une substance organique. Si de nombreux organes peuvent être concernés par la formation d’un kyste, nous nous intéressons ici aux kystes cutanés.
Le kyste cutané le plus fréquent est le kyste sébacé. Celui-ci se forme sous l’effet du dysfonctionnement d’une glande sébacée, et plus précisément de l’obstruction du canal par lequel cette glande évacue normalement le sébum qu’elle produit à la surface de la peau : sans cette voie de sortie, le sébum s’accumule dans le derme jusqu’à former cette structure nodulaire typique du kyste, qui contient donc l’excès séborrhéique. La taille de la grosseur constatée peut varier de quelques millimètres à environ deux centimètres, rarement davantage.
Les kystes sébacés se forment donc dans les régions séborrhéiques du corps, dont le visage, le cou, le dos, mais aussi le cuir chevelu (en quel cas il s’agit souvent de ce qu’on appelle une loupe, soit un kyste dit trichilemmal, dont la prise en charge est similaire).
Un kyste sébacé se caractérise par son stade d’évolution. Il existe à ce titre trois phases distinctes :
- La phase froide, indolore ;
- La phase chaude, relativement douloureuse ;
- La phase d’abcédation (évolution vers un abcès), infectieuse et dont la douleur associée s’intensifie.
A quel moment faut-il consulter ?
Si les kystes cutanés sont de nature bénigne et qu’ils se résorbent souvent spontanément, il est recommandé de consulter un médecin dermatologue lorsque :
- La grosseur est source d’inconfort, que ce soit d’un point de vue esthétique ou fonctionnel ;
- Le kyste grossit rapidement ;
- Le kyste devient douloureux, synonyme d’inflammation et donc de son entrée en phase chaude ;
- Le kyste commence à s’infecter.
Par ailleurs, il est important d’avoir à l’esprit qu’il est largement préférable de traiter un kyste quand il est en phase froide. Consulter au moment où le kyste est indolore peut donc permettre une prise en charge préventive, particulièrement pertinente lorsqu’il s’agit d’un phénomène récidivant.
Notez également que, de manière plus générale, il ne faut pas hésiter à consulter en cas de grosseur nouvelle dont vous ne seriez pas certain de la nature, à plus forte raison si elle vous cause de l’inquiétude.